Thomas entre dans le parc comme on rentre dans une image et Comme si de couleurs les ondes on teignait Ou si l'air et le vent de couleurs on peignait, et c'est du septième art.
Le 29 juin de chaque année le passé revient, si rien ne l'arrête il devient une habitude, avec le masque de l'araignée et celui de la stupeur.
tu dois jouer pour devenir sérieux celui-là improvise à la fenêtre un enfant bien avisé qui s'amuse avec son pipeau antique c'est un joli jeu solitaire une partie en maniaque
s'ils réussissent, elle se mettra à bouger et même à tourner, la table astronomique de la plus grande aberration, en longitude et latitude des étoiles fixes
Ce livre est un précis d'architecture inversée. Il se demande comment déconstruire une maison, sachant que là où je peux être somnambule sans erreur, elle commence.
Comme celui qui le traverse, le paysage se transforme, les perspectives se défont - des images fantômes. Des épreuves supposées, une initiation au terme de laquelle on ne sait rien de plus ni de moins. Des textes courts où les mots et les images s'entrecroisent, se font écho, forment une trame étrange, dessinent le trajet aléatoire d'un homme à travers un panorama qui se métamorphose, tremble, se diffracte, tourne, devient carrefour, luna park, labyrinthe, chambre noire... Il y croise des figures légendaires, le golem, le dibbouk, enfourche un tapis volant, rétrécit à l'infini.
Quelque chose cloche est un pseudo livre de philosophie, le second volet de Totem qui était, lui, un pseudo livre d'ethnologie, une tentative de fabriquer une vraie/fausse anthropologie. Les photographies en noir et blanc, toutes du même format (sauf celles qui ouvrent les chapitres), apparaissent de façon régulière, regroupées en 50 diptyques. Ils associent des images plus ou moins figuratives et un motif géométrique, photogramme qui marque à la fois la répétition et la permanence. Les images s'agencent, se répètent donc parfois, mais toujours dans une légère variation, comme est variée la réalité entrevue par les fragments. Analogies, similitudes : les photographies se renvoient les unes aux autres, jouent avec les lacunes, suggèrent, et toujours désignent un monde qui vacille, semblable au fil sur lequel se tient souvent la pensée présocratique, à la fois triviale et poétique, terre à terre et sublime. Les photographies reconstruisent en partie ce qui a été perdu, comme le font les différentes traductions, en ce sens elles sont une traduction de plus. Mais parfois aussi, elles évoquent les choses de façon très littérale. Ainsi, elles créent le réseau des éléments à cataloguer. Pour mieux marquer la confusion et le mélange, les images sont enchassées dans un texte continu qui lui aussi joue avec les variations, les renvois, les recoupements : images et textes se déplient dans un seul mouvement, une seule matière.
C'était un minuscule animal, une araignée au bout d'un fil sous un riche plafond plein d'îles et de presqu'îles, aussi pendue que le moineau, aujourd'hui c'est une flèche ou peut-être un râteau, voilà comment un phénomène devient une obsession...
mais l'air dès que vient le jour est plein d'images mobiles auxquelles l'oeil sert de cible ou d'aimant
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.